Macot La Plagne

La commune

La commune de Macot la Plagne se situe au coeur de la Tarentaise sur le versant de l’ubac et s’étage de 600 à 2700 mètres d’altitude comprenant des champs de pommiers, poiriers, noyers, des prés, des forêts et pour finir la roche.

La commune compte 1731 habitants permanents et accueille grâce aux stations de ski quelque 30.000 personnes l’hiver.
De nombreux hameaux et lieux-dits sont dissiminés sur son territoire : Sangot, Bonnegarde, Prariond, les Villards, Planchamp, Sauf la Foi … pour n’en citer que quelques uns.

Sur les 10 stations que compte La Plagne, 6 font partie de Macot la Plagne :
Plagne 1800 – Plagne Centre – Plagne Villages – Bellecôte – Belle Plagne – Plagne Soleil.
Avant la création de la station de La Plagne, les macôtais vivaient de l’exploitation des Mines, des arbres fruitiers, de l’agriculture et de l’exploitation forestière.

  • Histoires de l’Histoire :

La grande épidémie de peste décima de nombreux foyers et en 1348 il ne restait plus à Sangot que 7 chaumières qui demandèrent leur rattachement à Macot. Depuis lors, Macot et Sangot ne font qu’une seule et même commune.

Novembre 1554 François de Lorraine, Duc de Guise et Gouverneur de la Savoie publia un écrit donnant la permission aux Macotais de cuire leur pain dans le ” four banal ” appartenant au seigneur Georges de Mascot. Un “four banal ” était le four appartenant au seigneur et les banalités étaient les droits payés par le peuple pour l’utilisation du four.

Le recensement de 1561, comptait 1240 habitants à Macot dont plus de 100 travaillaient à l’extérieur.
1580 Ce four fut vendu pour moitié à la Communauté afin que tous puissent en profiter.
La dernière épidémie de peste de 1630-1640 décima de nouveau la population. Devant l’afflux de cadavres, le cimetière devint trop petit, on enterra donc les victimes dans le pré derrière la Chapelle saint Gras, entre Macot et Sangot.

Durant la Révolution Française la population atteignait à peine 800 âmes. En 1794, le clocher de l’église fut rasé sur ordre du Commissaire du Gouvernement Sieur Albitte et les cloches furent fondues pour en faire des canons. La Commune fut rebaptisée ” Riant Coteau ”
Macot et les hameaux furent victimes de nombreux incendies, 24 au total, qui décimèrent une bonne partie des villages et fondirent les cloches de l’église à plusieurs reprises.

La création de La Plagne

En 1942, le site de La Plagne a été reconnu comme ” site de classe internationale ” par la ” Mission 42 ” chargée par l’Etat Français de répertorier les sites susceptibles d’accueillir une station de ski.
A la fin des années 50, la vallée de la Tarentaise n’échappe pas au dépeuplement des villages aux profit des villes :
1936 Macot comptait 1123 habitants
1954 Macot comptait 1091 habitants
1960 Macot comptait 1045 habitants

Le Canton d’Aime n’a pas de débouché à offrir à la jeune génération. La population est surtout composée d’agriculteurs et de bûcherons, pratiquement toutes les familles sont propriétaires d’un lopin de terre cultivé pour sa propre consommation. Les cultures intensives et rentables sont impossibles en raison des petites superficies de terrains : en 1960-61 le territoire communal, soit 3730 hectares est divisé en 15 000 parcelles.

En 1958, le docteur BORRIONE, maire d’Aime, chef-lieu du Canton, lance un appel à la population et lui expose la gravité de la situation. Il y a lieu de freiner le déclin des ressources locales et de parer au manque d’activités rémunératrices. A la suite de cette réunion, un comité composé de responsables appartenant aux diverses communes du Canton crée le Comité de Défense des Intérêts Economiques du Canton d’Aime chargé de développer le tourisme sous toutes ses formes. Les Communes de Bellentre, Macot, Aime et Longefoy se groupent en un syndicat : le Syndicat Intercommunal , présidé par le docteur BORRIONE, et devient l’autorité compétente assurant la coordination des études et du développement du site de la Plagne. Dès 1960, le plateau de La Plagne commence s’aménager.

La création de la station de La Plagne est facilitée par le fait que la plupart des terrains sont propriété de la Commune évitant ainsi la spéculation. Le Syndicat Intercommunal signe une convention avec une société privée la Société d’Aménagement, engageant la Commune de Macot à créer une route, à donner en concession pour 3 ans des terrains pour les remontées mécaniques et à en vendre d’autres pour des constructions. Ainsi en 1961, les deux premiers hôtels sortent de terre : le Christina et les Mélèzes ainsi que 7 chalets, 2 remontées mécaniques sont aménagées : le Biolley et le téléski école pour débutants.
Le 22 décembre 1961, La Plagne ouvre pour la première fois et a une capacité d’accueil de 200 lits.
A partir de 1962, des terrains communaux sont vendus en lotissement, le premier lotissement représente 2500 lits et 2 autres téléskis apparaissent dont le Z.
Le télébenne, premier engin bicâble en France, voit le jour en 1965 et relie la station au sommet de la Grande Rochette.

Histoires de l’Histoire :
Au lancement de la station, la route de Macot à La Plagne est tracée mais non aménagée. Les touristes trouvent un chemin boueux et cahotant qui, durant l’hiver les contraint à abandonner leurs véhicules au Chef-lieu et à poursuivre la montée en jeep ou en car. Cette route ne sera totalement carrossable que dans l’été 1962.
En 1965 un séjour d’une semaine pour 2 personnes entre décembre et janvier coûtait 175 Francs.